Pour les articles homonymes, voir
Saint-Maclou et
Saint-Malo.
Saint Maclou ou Saint Malo, encore appelé en latin Maclovius ou Machutus. Il serait né dans le comté actuel de Glamorgan, au Pays de Galles, il serait mort à Archingeay (Saintonge) un 15 novembre vers 565 (?) ou plutôt vers 620 . Il aurait été le premier évêque d'Aleth (actuellement Saint-Servan, ancienne commune aujourd'hui annexée à Saint-Malo en Bretagne).
Il est l'un des sept saints fondateurs de Bretagne. Il est fêté le 15 novembre (Calendrier des saints bretons). La ville de Saint-Malo est une étape du pèlerinage médiéval des sept saints de Bretagne appelé Tro Breizh (Tour de Bretagne).
La vie de Saint Maclou
Mac'h Low, (mort v. 620 ?) serait originaire du
Gwent, au
Pays de Galles. Disciple de
Saint Brendan à
Llancarfan, il aurait accompagné son maître dans ses voyages en quête du Paradis terrestre. Ses Vies latines du IXe siècle recèlent ainsi les plus anciennes versions de ce récit de navigation merveilleuse, qui relève d’un genre littéraire (
Immram) à succès dans la littérature des pays celtiques. Appelé par Dieu à traverser la
Manche pour s’exiler, il aborda sur l’île de Cézembre. Après une expérience de syncellisme (=vie érémitique partagée avec un compagnon) à l’emplacement de
Saint-Malo, en face de la cité d’Alet (
Aleth), présentée comme « désertée » par ses habitants, selon l’une de ses Vies, Malo fut promu à la tête de l’évêché d'Alet (aujourd'hui
Saint-Servan). Il organisa l’encadrement des populations autochtones par ses disciples et intervint miraculeusement dans le secteur de
Corseul, ancien chef-lieu de la cité antique des
Coriosolites. Cependant, des conflits fonciers le contraignirent à se réfugier auprès de l’évêque Léonce de
Saintes. Rappelé à Alet pour lever l’excommunication qu’il avait fulminé contre ses ouailles, il se retira ensuite à nouveau en Saintonge où il décède pieusement. Ses reliques ont été rapatriées ultérieurement en Bretagne au prix de deux opérations successives commanditées par le clergé d’Alet. La diffusion du culte de ce saint au cours du Moyen Âge est la conséquence de la dispersion de ses reliques au
Xe siècle, à la suite des invasions normandes (
Paris, Montreuil-sur-mer, Bruges, Gembloux, Rouen,Pontoise etc.). Lors de la querelle métropolitaine qui opposa, du Xe au XIIe siècle, Tours et Dol, Malo a été porté au nombre des « sept saints » fondateurs de la Bretagne. Il faut attendre 1144 pour que l’évêque Jean de Châtillon (saint Jean de la Grille) transfère son siège cathédral d'Alet à l’île de Saint-Malo.
Son nom latin « Maclovius », ou « Machutus » est issu du Breton « mac'h » (gage) et « luh » (lumière ; brillant ).
Notes et références
Voir aussi
Liens externe